Le vent souffle sur la colline. Au sommet, le moulin tourne fort. Trop fort. Vous réveillez Henry, assoupi au milieu des sacs de grains. En quelques geste sûrs, il réduit les ailes du moulin et rétablit la situation. Eh oui, Henry est un meunier, un vrai.
Dans son moulin du 18ème siècle, il charge, écrase, tamise et ensache pas moins de dix tonnes de farine par an. Avec humour et malice, il vous présente son quotidien.
Sous le toit, rotatif à trois cent soixante degrés pour suivre le vent, vous trouvez la meule. Battant la cadence tel un métronome, le fer carré frappe l’auge et précipite les grains entre les deux énormes disques de silex. Un Tintement de cloche s’ajoute au vacarme ambiant. Il n’y a plus rien dans la trémie.
Henry remet du grain, sinon les meules vont tourner à vide et s’échauffer. Dans un moulin, la moindre étincelle est désastreuse … A l’étage inférieur, des tamis séparent la farine du son et du remoulage qui glissent dans des sacs spécifiques. En tendant l’oreille, vous percevez le chuintement de la farine qui coule dans son conduit.
De retour au rez-de-chaussée, Henry hume sa production. Elle n’a qu’une petite odeur de brûlé. Ouf ! Il a eu chaud. Il ferait bien une petite sieste pour se remettre de ses émotions.